Van Gogh, Vincent (1853-1890)

Les Lutteurs, 1885-1886
Huile sur toile, 81 x 100 cm

P1040932

En 2008, un nouveau tableau de Van Gogh est réapparu … sous une Nature morte avec fleurs des champs et roses datée de 1886, ceci grâce à un examen de la peinture en utilisant les rayons X. Ce tableau détruit représente deux lutteurs s’agrippant l’un l’autre. En janvier 1885, Van Gogh avait rejoint l’Académie d’Anvers, où on lui avait alors suggéré d’utiliser de grandes toiles de 100 x 80 cm. Le 22 janvier 1885, Van Gogh écrit à son frère Théo qu’il avait peint « une grande chose avec deux torses nus, Les Lutteurs. » Il se dit ravi de son travail. L’intention de Van Gogh était de présenter cette toile aux professeurs de l’Académie dans l’espoir d’être admis à poursuivre ses études de peinture. L’attente fut déçue. Un an plus tard, sans doute par dépit, le peintre recouvrait l’image des lutteurs pour réaliser une nature morte.

Nouveau taleau de Van Gogh_thumb[1]
Cette Nature morte avec fleurs des champs et roses recouvrait la représentation des Lutteurs.
         Comme Van Gogh, à l’époque dite de Nuemen, nous avons construit le tableau à partir de valeurs foncées vers les plus claires, soutenues par un dessin au style brut et sans raffinement, caractéristiques de sa manière de peindre. La palette comprend les couleurs suivantes : Noir, Terre de Cassel, Bleu de Prusse, Vermillon, Jaune de chrome, Terre de Sienne brûlée, Ocre jaune, Ocre rouge, Blanc. Comme Van Gogh, on a mélangé les couleurs orangées à divers pigments bleus, jaunes et rouges pour créer des nuances sombres. On fait jouer les complémentaires : orange/bleu. Mais le tableau doit rester dans la tradition académique, pas d’empâtements intempestifs, respect de l’anatomie des corps.

Original Les Lutteurs[3]

Document de travail : ce qu’a révélé la radiographie.

(c) Daniel Lagoutte