Magritte, René (1898-1967)

Le Barbare, 1927, huile sur toile, 30 x 40 cm

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Le tableau de Magritte restitué.

 

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L’illustration de Gino Starace.

L’image de ce tableau se réfère à celle de Fantômas, roman feuilleton à succès populaire de Marcel Allain et Pierre Souvestre, publié entre 1911 et 1913 chez Fayard. Magritte reproduit intégralement la partie supérieure de l’illustration de Gino Starace, dans laquelle Fantômas règne sur Paris, qu’il enjambe un couteau à la main. Ici, la silhouette transparente de Fantômas traverse un mur en brique. Ainsi pouvait-il commettre ses méfaits. Cette manière de mêler deux matières, un mur et un  personnage, entrait dans le projet surréaliste de métamorphose d’une chose en une autre, la fiction se mêlant au réel. Magritte poursuit ce jeu de rencontre inopinée ; à la représentation d’un personnage malveillant, il donne un intitulé qui en est un commentaire : le barbare.

            Le tableau a été détruit lors d’un des premiers bombardements allemands sur Londres en 1940.

                Il n’y a pas à chercher de qualité picturale à cette peinture qui ne vise pas un effet esthétique particulier. Magritte a bousculé nos manières de voir par l’impact d’œuvres comme celle-ci qui fonctionne sur le registre de la rhétorique et non sur celui de la plasticité (à ce niveau, on peut reconnaître que l’illustration de Starace avait davantage de qualités esthétiques).

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Le tableau est détruit pendant le Blitz à Londres en 1940.

 (c) Daniel Lagoutte