Picasso, Pablo (1881 – 1973)

Tête d’Arlequin, 1971, encre et plume d’encre de Chine, pastel gras et craie, 24 x 33 cm

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Restitution du tableau disparu.

Ce visage d’Arlequin, c’est le double de Picasso mélancolique qui incarne la solitude et la fragilité. L’artiste est alors âgé de 90 ans. Cette œuvre a été volée au musée de Kunsthal de Rotterdam avec d’autres en octobre 2012.

            Quatre jours après une perquisition des enquêteurs roumains, le 13 février 2013, La mère du voleur, Olga Dogaru a décidé de brûler les tableaux dans « l’espoir qu’il n’y ait aucune preuve et que les suspects ne puissent pas être condamnés ». « J’ai mis le colis dans lequel était les tableaux dans le poêle, j’ai mis quelques bûches, des pantoufles, des chaussons en caoutchouc et j’ai attendu qu’ils brûlent complètement ».

            Pour figurer ce personnage, on s’est laissé investir par le plaisir du geste, par les tracés qui jouent en se répétant ou en s’opposant.

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La maison d’Olga Doragu, à Carcaliu (Roumanie), où ont brûlé six à sept toiles de maîtres volées par son fils.

(c) Daniel Lagoutte